Il est nécessaire de comprendre qu’il est essentiel pour une personne concernée de garder la maîtrise complète et constante de ses données personnelles…
Comme de ses choix de les partager ou pas.
Il faut garder en mémoire, constamment, que ces pratiques de géolocalisation devenues courantes, quotidiennes ou habituelles, masquent des enjeux très importants pour la vie privée de chacun.
Lorsqu’il s’agit de rassurer ou de retrouver plus facilement ses proches, partager sa position en temps réel la géolocalisation peut paraître anodine, alors que les déplacements sont des informations personnelles et d’une grande sensibilité.
Ils peuvent permettre l’identification dans les habitudes de consommation, comme les centres d’intérêts, les fréquentations et sans oublier les convictions personnelles, ainsi que d’autres données plus sensibles.
Ce peut être le cas d’une appartenance politique, philosophique, associative, syndicale ou cultuelle, ainsi que des séjours dans un hôpital pouvant révéler une pathologie ou des passages dans un service hospitalier dans un but précis ou médical de proximité pour une simple consultation avec un médecin.
Ces données peuvent être exploitées à l’insu des personnes concernées, pour créer un profilage, mais également être utilisées par des personnes malveillantes motivées ou pas dans leurs actions.
Banaliser la géolocalisation conduit implicitement à accepter qu’une surveillance quotidienne s’opère, sans que la personne concernée en ait une particulière conscience.
Au-delà de la sphère familiale ou amicale ou relationnelle proche, certaines applications peuvent exploiter toutes les informations collectées et les revendre, ou les donner sous condition, à ce qui est appelé un « courtier de données ».
Ces données personnelles issues uniquement de la géolocalisation sont très précises et, par voie de conséquence, se retrouvent précieuses pour organiser des publicités ciblées à destination de la personne concernée.
